Les bateaux fluviaux sont généralement propulsés par des moteurs diesel, qui sont des sources importantes de pollution de l'air et de l'eau. La remotorisation avec une source d'énergie plus propre comme l'électricité peut réduire considérablement les émissions de polluants atmosphériques et de gaz à effet de serre, contribuant ainsi à améliorer la qualité de l'air et à lutter contre le changement climatique.
En outre, la remotorisation peut également réduire les coûts d'exploitation du bateau en utilisant une source d'énergie plus efficace et moins chère que le diesel. Les moteurs électriques sont souvent plus silencieux et nécessitent moins d'entretien que les moteurs diesel.
Enfin, la remotorisation peut contribuer à renforcer la compétitivité du transport fluvial en réduisant les coûts d'exploitation et en améliorant la durabilité de l'activité. Cela peut être particulièrement important dans le contexte de la transition énergétique, où les consommateurs et les entreprises cherchent de plus en plus à réduire leur empreinte carbone et à encourager les pratiques commerciales durables.
Le saviez-vous ?
Il existe diverses aides permettant de limiter l'impact énergétique des bateaux fluviaux : Certificats d'Economie d'Energie, subventions régionales et européennes, Plan d'Aides à la Modernisation et à l'Innovation de la flotte fluviale (PAMI)...
Une prime CEE pour la remotorisation en propulsion électrique ou hybride d’un bateau naviguant en eaux intérieures : la fiche TRAQ-EQ-126
Dans le cadre des Certificats d’Economie d’Energie (CEE), il existe la fiche CEE TRAQ-EQ-126 permettant l’aide au financement pour une remotorisation en propulsion 100% électrique ou hybride d’un bateau naviguant en eaux intérieures, en remplacement d’une propulsion thermique ou diesel-électrique (utilisant du gasoil non routier ou de l’essence). Pour un bateau remotorisé avec une configuration hybride, cela implique l'installation d'un groupe électrogène à bord, qui est alimenté par un moteur thermique pour produire de l'électricité et alimenter le bateau en mode hybride. Pendant la remotorisation, des batteries sont installées entre le générateur diesel et le moteur électrique pour absorber toutes les variations de puissance du moteur électrique. Cela permet d'optimiser l'utilisation du groupe électrogène à bord en maintenant une vitesse de fonctionnement constante et optimale.
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Dans le cadre de cette remotorisation, l’installation d’un horamètre ou d’un système de gestion de l’énergie « Battery Management System » (BMS) est nécessaire pour être éligibles à la prime.
La liste des bateaux éligibles est la suivante :
- Automoteur
- Bateau de travail
- Petit bateau à passagers
- Bateau promenade
- Péniche-hôtel
- Bateau restaurant
- Bateau de réception destiné à un usage principalement privatif (au regard du nombre de sorties, de la durée d’utilisation et des revenus financiers)
- Bateau de plaisance
Attention cependant, ne sont pas pris en charge les bateaux neufs, les paquebots de croisière fluviale, les bateaux avec une motorisation initiale électrique ou hybride avec des parcs batteries ou avec des briques énergétiques fonctionnant avec de l’hydrogène, ou avec des groupes électrogènes au gaz (GNC, GNV, GNL)
Quel est le coût d'une remotorisation d'un bateau fluvial et quel est le montant des aides CEE ?
Quels sont les avantages d'une remotorisation ?
Economies : le recours à des technologies de gestion de l’énergie comme les Battery Management ou comme les outils de monitoring des flottes permettent de collecter des informations de navigation, données précieuses pour les exploitants qui pourront optimiser leurs flux, mettre en place des protocoles de navigation afin de diminuer au maximum les consommations énergétiques et prévenir les défaillances techniques. Les motorisations électriques, par les modifications du système entier qu’elles engendrent, incitent à l’éco-pilotage et à la sobriété énergétique.
Fiabilité du moteur : concernant l’étude sur 20 ans d’un groupe pilote de bateaux fluviaux propulsés par moteur électrique, pour une durée de fonctionnement annuelle autour de 4.000 heures, on constate un état de fonctionnement sans interruption avec la maintenance adaptée.
L’investissement économique se partage principalement entre le moteur électrique (35% du coût) et le variateur (65%).
Le saviez-vous ?
Dans le cas d’un bateau de croisière de 22 mètres avec une capacité de 30 personnes, la remotorisation 100% électrique permet de passer d’une consommation de 75 à 100 litres de fioul par croisière à une production de 240 kWh d'énergie électrique pour une autonomie de 5 heures à 5 heures 30.
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